Il fallait que je sache tout ce que je n'ai pas compris la semaine dernière. Alors j'ai remis ça sur le tapis au dîner hier soir.
Non, il ne lisait pas mes mails pro, il a simplement vu la liste que je me suis faite à Noël "porter plainte, ouvrir un compte, chercher un appartement, déposer une main courante", puis qqs alertes seloger.com. Ça je le savais, et j'avais désactivé mon compte Google du téléphone qu'il m'a emprunté dès que je m'en étais aperçue. Donc j'ai bien fait de prendre mes précautions, mais trop tard. Au moins il ne sait pas que j'ai réellement visité des appartements.
Je leur ai dit à tous les 3, que je n'en avais pas parlé car cette idée me vient régulièrement depuis 11 ans et repart aussi vite, que pour moi en février c'était déjà fini... bon j'ai un peu menti, l'idée n'est pas partie si vite. Mais ce qu'il fallait qu'ils entendent, c'est que je n'avais plus l'intention de faire éclater la cellule familiale (du moins tant que la situation reste tenable).
Mon fils a quitté la table. Ma fille a pleuré, moi aussi, elle veut voir une psychologue, pas (que) à cause de ça mais en discutant avec ses potes du lycée elle s'est rendue compte que le confinement l'avait bouleversée.
Plus tard, je suis redescendue terminer pour de bon la discussion, seule avec lui. Je DEVAIS savoir ce qu'il avait dit aux enfants et quand. Il affirme ne pas avoir montré ma liste et n'avoir fait que répondre aux questions de Camille qui l'avait vu pleurer, mais moi quand je pleure, elle ne veut pas savoir pourquoi. Je lui ai dit que je lui reprochais de lui avoir dit, il aurait dû rester vague ! Il n'a rien dit à Romain, mais sa sœur lui parle !
Punaise, depuis 6 mois ils avaient tous cette histoire en tête, j'espère que ce n'est pas ça qui a fait chuter les notes de mon fils !
J'ai aussi dit à mon mari comment je m'étais sentie agressée sexuellement, il y qqs années mais ça reste traumatisant encore aujourd'hui. Sans #metoo je n'en aurais peut-être pas pris conscience. Il ne pensait pas que sa façon d'agir était si mal, il s'en est excusé. Bcp trop d'années trop tard, mais c'est déjà ça.
Je lui ai aussi dit que j'avais eu peur de partager son lit pendant 2 nuits à Cabourg, mais il n'a rien tenté et je lui en étais reconnaissante.
A partir de maintenant, je n'ai plus de raison rationnelle d'avoir peur de vivre avec lui, j'espère que l'avenir me donnera raison.